jeudi 27 septembre 2012

6 jours en Suède...



   Imaginez une terre où l’homme est en harmonie avec la nature, avec lui-même, une terre où le respect et le bon sens sont encrés dans la culture…



La Suède donne cette impression de maturité des comportements envers son environnement.
C’est une torture de se comparer à ces pays nordique mais franchement on est encore très très très loin de pécher le saumon en ville…


Le bon coté des choses nous montre que c’est possible, l’homme est capable de comprendre, capable d’agir aussi.



Notre séjour fut relativement court : 6 jours pour en prendre plein les yeux (et plein la canne si possible).
Entre avion, bus, métro, train et bateau on a zigzagué autour de Stockholm. 

Baie typique des lacs Suédois.

1er arrêt : 
Un petit village :« Mariefred » et son camping au bord du lac Mälaren.
 Changement de leurre histoire de faire quelques perches
Les conditions sont optimales, la température a commencé sa chute et le vent s’est levé…
Manque de bol les embarcations sont équipées de rames et compte tenu du vent assez violent je n’ai pu pêcher que du bord.
J’ai tant bien que mal gratté le long de quelques roselières et les pikous étaient au rendez-vous mais il faut être réaliste, sans barque on est très limité. 

Petit brochet pris le 1er jour au Spinner bait (jaune fluo).




En règle générale, les traqueurs de gros brocs pêchent en pleine eau, au beau milieu de ces immenses étendues. Les brochets suivent leur garde mangé : « les bancs d’éperlans ».
Mais il est possible de faire du poisson en pêchant à la Française c'est-à-dire dans les nénuphars, dans les roseaux. L'idéal dans cette situation est d'utiliser des leurres souples montés sur hameçon weed-less légèrement plombés. Les poissons décrochés ont étaient nombreux mais c'est le seul moyen de rentrer dans la végétation.




Les poissons sont certes plus petits mais c’est les dents bien affutées qu’ils sont venus découper du leurre souple !
Combat du bestiau entre les bateaux.






En plein port, entre les barques un joli bec est venu s'emparer de mon leurre souple, je n'en revenais pas, sa grosse tête est sorti de sous la barque, moi qui recherchais les petites perches....
Maigroulet mais Suédois quand même..


2ème arrêt : Soderhôlm, une minuscule île coté archipel de Stockholm en mer Baltique.


On peut imaginer Stockholm entre une énorme mer d’eau douce formée par les lacs  et une vraie mer très peu salée et colonisée d’environ 1300 îles.


Le paysage est magnifique, la lumière époustouflante. Imaginez vous pêcher les perches ou le broc au milieu des algues, des méduses, des crevettes avec en guise de plage des conifères du lichen, des champignons et des énormes cailloux… Un p’tit peu déroutant tout ça !


 L’îlot où nous passerons 24h est surréaliste, pas de route, pas de voiture, pas de clôture, juste de la bonne vraie nature avec quelques habitations puis des petites baies, criques où chaque poste est hanté de ces fameux poissons à 700 dents,les brochets et de leurs copines les perches… 


"I'll be back " comme dit Schouarzi à la fin de Terminator...





Ça laisse rêveur non ??… Ce qui est sur qu’il me faudra revenir car c’est vraiment une destination NATURE donc pêche…









                                                             

lundi 24 septembre 2012

"Moustache" à la mouche!



 "Le fait de se balader au bord de l’eau, canne à la main à la recherche des carpes peut réserver son lot de surprise."



Cette session remonte au printemps dernier.

      Je me déplaçais lentement, passant à travers quelques ronciers, surplombant un cours d’eau aux allures amazoniennes. Le pas discret, l’approche d’indien qu’oblige la traque des carpes me permet de me fondre dans la nature et de repérer beaucoup d’autres espèces de poissons.
Un léger mouvement au cœur d’un amas de branches attira mon attention, ce n’est pas une carpe, peut être un brochet ? Non, pas vraiment, en examinant la scène, je distingue un petit silure proche de la surface… Je n’en revenais pas de voir cette espèce piscicole ici !
Comme on le dit souvent, on peut tout attraper à la mouche… à condition d’avoir la bonne mouche…
Alors j’ai sortis de ma boîte un streamer jaune, un posé en balancier au milieu des branche envoya nager la « mouche » entre les branches, juste sous la surface.
L’idée du moment était de dandiner le stream’ autour des moustaches du poisson.
Les moustaches sont de vrais détecteurs de mouvement. Agacé par mon animation, le silure a englouti mon leurre d’une voracité détonante !
Sans perdre de temps, je l’ai vite sorti de la zone encombrée, son combat fut court mais tenace est la bête et il se débattra quelques minutes avant de dévoiler sa robe marbrée.


Quel poisson surprenant, il est clair que sa forme, sa couleur, son aspect ne laisse pas indifférent.
En le remettant à l’eau les questionnements que son introduction dans nos eaux a provoquée viennent encombrer mon esprit…

Ce poisson de plus en plus familier fait désormais parti de nos écosystèmes, il fait aussi office de nombreux débats, polémiques… Est-ce vraiment un poisson nuisible comme certains l’affirme ?
Ce que l’on peut déjà avancer c’est que nos cours d’eau sont en majeure partie habités par des espèces introduites.
Le silure a sa place en France dans les grands fleuves voir dans de très grands plans d’eau mais il serait dommage de le voir s’installer dans les gravières, dans les petites rivières. A chaque espèce sont milieu et vis versa.

C’est aussi inconscient et destructeur de vouloir décimer toute la population de silure du Rhône que d’en introduire dans un petit étang…. 
Le temps nous montrera nos erreurs et l’Homme continuera de courir derrière sa bêtise…


mercredi 19 septembre 2012

BOOOMM BASS !!






La pêche à la mouche c’est bien, c’est passionnant, c’est envoutant même…
Cette matinée de fin aout je montais une petite mouche spéciale carpe quand mon regard a lentement glissé vers une pochette de leurres souples gisant au sol, finement recouverte de poussière.
A ce moment je me suis dis : La pêche aux leurres c’était bien, c’était passionnant, c’était même envoutant.
La flemme m’aidant juste ce qu’il faut, j’ai laissé tomber ma fabrication de mouches pour ressortir le matos carnassier et vu les conditions météo c’est à nos amis les Black-bass que j’ai bien envi de rafraîchir l’haleine.
Sur la route je repense « pêche aux leurres », je me doute aussi que cette année ils doivent s’y connaître encore plus en matériel car ces poissons sont très pêchés, tellement traqués qu’ils connaissent les nouveautés avant même qu’elles soient misent en rayon.

Bon j’exagère un peu mais au niveau « éducation », les bass sont très bien placés. C’est l’espèce qui pour moi subit le plus la pression des pêcheurs (no kill) et qui de part son intelligence s’y adapte et modifie son comportement.
Alors comment faire pour sortir son épingle du jeu ????
Sortir des schémas de pêche trop pratiqués ?
Pêcher encore plus en finesse (avec des tout petits leurres et un fil très fin) ?
Surprendre les poissons avec des animations plus rapides ?
Utiliser une grenade pour ne pas être bredouille ?

Tout ça peut marcher et c’est dans l’originalité que j’ai décidé d’évoluer (non, pas la grenade)… La technique du jour : Pêcher en surface à fond la caisse avec un gros leurre souple…
Etant donné que ce qui marche en ce moment sur ce genre de spot est de pêcher au fond très lentement avec de petits leurres souples on va dire que je n’ai pas suivi ces conseils.
Un poisson reste un poisson et doit manger alors quitte à prendre le risque de se faire attraper autant que ce soit pour une grosse proie.


Le cours d’eau est bien envahi par les herbiers de myriophylles, ces plantes abritent de nombreuses proies potentielles tels que les larves de libellules, grenouilles vertes et de nombreux  petits poissons appelés Gambusie…
Inutile de chercher plus loin, les bass sont là-dessous à attendre qu’une bestiole débarque pour l’envoyer direct au fond de leur énorme gueule.
Mes leurres souples sont projetés dans l’arène, ça se voit : ils ont la trouille au ventre, et ce  à chaque fois que je les envoie nager avec les dents de la rivière.
Soudain, un sillage se lève derrière mon leurre qui ondule à la surface, j’accélère le rythme, l’onde se rapproche et BBBLLLLAAAAAA, Impact !!!!!
C’est avec rage qu’un superbe bass est sorti de nul part pour me dézinguer, quelle violence, le poisson se débat, sonde sur les cotés, remonte à toute allure pour s’envoyer dans les airs! Ils sont fous ces black bass !!
Après quelques secondes je peux  le saisir, le pousse dans la gueule et admirer les couleurs de ce prédateur venu de l’autre continent.



Quelques images pour les souvenirs et je relâche le monstre qui hante les rêves de nos petits leurres. 
Cette technique marche bien alors j’ai continué ainsi ma prospection, ce pattern comme on dit m’aura valu quelque beaux spécimens, y compris en bateau…



Ahhh la pêche !! Décidément tout les poissons sont bons à prendre, toutes les techniques procurent de superbes sensations mais dans la pêche des carnassiers ce que j’adore c’est la surprise, cette surprise qui pousse le poisson à attaquer, cette surprise de voir la surface exploser, cette surprise de prendre une claque sur un leurre qui gratte le fond depuis 2 heures et la surprise de nous voir, nous pêcheurs aussi contents de sortir de leur élément ces drôles d’animaux à nageoires.




Ps : Une perche est venue s’incruster là, c’est les prémisses de l’automne….


                                                           Attrape et relâche!